Suite "Pégase" (2/5 et 3/5) de Nancy Bloomer Deussen
Le deuxième mouvement (MP3) est intitulé "le vol vers l'Olympe". En accord avec son titre, c'est un
scherzo animé dans lequel la flûte file des traits véloces au-dessus de l'harmonie dessinée par le
piano. Dans ce mouvement perpétuel, on peut néanmoins distinguer trois parties :
- La première partie s'ouvre en mi bémol avec une phrase de la flûte dont les la bécarres sont
caractéristiques du mode de fa. Le piano fournit un accompagnement en doubles croches qui,
quoique égales, donnent une impression de rythmes irréguliers grâce à des accents placés
sur les contretemps. Mesure 16, cette phrase est reprise par la flûte, toujours en mi bémol,
mais une octave plus haut.
- La partie centrale, qui débute mesure 24, introduit de nouvelles figures à la flûte, avec des
tierces, des notes piquées et des gammes en fusées qui s'achèvent sur une série de trilles.
- La troisième partie reprend la phrase initiale, mais en la bémol au lieu de mi bémol, et
s'achève brillamment après que la flûte ait repris les figures de l'accompagnement du piano.
Le troisième mouvement (MP3) est un splendide larghetto qui porte comme titre "le printemps des
Muses". Il commence en do majeur, avec un thème ample à la flûte qui sera repris plusieurs fois.
Le piano reprend discrètement ce thème, au-dessous d'un contrepoint de la flûte dans lequel on
peut noter, mesures 7-8, un arpège descendant (ré-si-sol) qui semble préfigurer le cinquième
mouvement où il apparaîtra souvent. Mesure 11, la tonalité passe en la majeur, avec un second
thème splendide, reconnaissable à ses sauts de sixtes. Mesure 15, ce thème passe au piano
avec un jeu de renversables, tandis que la tonalité continue d'évoluer par modulations à la tierce
mineure (d'abord do, puis la, maintenant fa dièze, puis mi bémol, puis fa dièze encore et mi bémol
enfin). La musique s'apaise et la flûte reprend le thème initial, en mi bémol cette fois et à deux
reprises, avant d'énoncer le second thème en do majeur (encore une nouvelle modulation à la
tierce mineure inférieure). Une coda en doubles croches amène le morceau à une tranquille
conclusion en la bémol majeur.